Réduction des risques de catastrophe

  • Signature Solution 3 – résilience

Introduction

La réduction des risques de catastrophe (RRC) est cruciale pour atteindre le développement durable, mais les approches actuelles échouent souvent à comprendre les complexités des risques émergents. Les solutions numériques peuvent nous aider à collecter et à analyser des données contextuelles provenant de sources multiples, à mieux comprendre les interconnexions et les facteurs sous-jacents des risques, et contribuer à identifier et à mettre en œuvre des solutions adaptées au contexte pour améliorer la réduction des risques et la résilience. Le PNUD peut soutenir les gouvernements et les partenaires en faisant progresser l’application de nouvelles technologies pour comprendre, anticiper et prévenir les nouveaux risques, et réduire les risques existants.

Pour aider les gouvernements à mieux comprendre la complexité des risques et à les atténuer, ainsi qu’à promouvoir un développement informé par les risques, le PNUD transforme sa manière de travailler en intégrant la transformation numérique en tant que catalyseur essentiel de la réduction des risques de catastrophe et du relèvement. 

Actuellement, de nombreux pays sont en train de passer à des méthodes de travail numériques. Le PNUD doit travailler sur les cadres législatifs, les stratégies et les aspects plus généraux de la gouvernance des éléments numériques de la réduction des risques de catastrophe. Par défaut, la numérisation est souvent négligée en tant qu’élément distinct de la réduction des risques de catastrophe, ce qui signifie que tout travail sur le « numérique » reste un « ajout » et ne fait pas partie de la gouvernance régulière des risques. Souvent, le travail n’est pas réalisé via un processus centralisé, mais plutôt au niveau d’un ministère ou d’un département. Comme la réduction des risques de catastrophe est transversale, englobant plusieurs départements et ministères, il n’y a presque jamais de stratégie clairement définie qui permette une transformation gouvernementale globale. En tant qu’entité fédératrice au niveau des pays, le PNUD peut contribuer à surmonter ce défi et aider les gouvernements à élaborer une stratégie de numérisation pour renforcer la résilience aux risques de catastrophe.

Les solutions numériques doivent soutenir l’impact à long terme en offrant un ensemble d’outils qui permettent de mieux comprendre les différentes complexités associées à un contexte donné. Le PNUD devrait s’efforcer de mettre en place des solutions numériques qui renforcent les discussions sur des sujets tels que l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, surmontent les obstacles tels que les biais cognitifs et comprennent ce que signifie « ne laisser personne de côté ». Le niveau de qualité des données se limite à celui de leur source et, de ce fait, le PNUD doit promouvoir l’accès à l’information à tous les niveaux et dans tous les secteurs afin de s’assurer que les données utilisées pour prendre des décisions sont aussi crédibles que possible et que les décisions liées à la RRC ne sont pas prises en vase clos. Les solutions numériques sont essentielles pour améliorer l’accès à des informations et des données fiables.

Messages clés

  • Le PNUD œuvre au renforcement de la résilience grâce à l’innovation numérique, en utilisant, par exemple : l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique pour prédire et atténuer l’impact des catastrophes ; la réalité virtuelle et augmentée pour simuler des scénarios de catastrophe et former les intervenants ; les « big data », tels que l’analyse d’images géospatiales pour la cartographie des catastrophes ; et les données de transactions financières pour mieux comprendre la résilience économique des personnes touchées par les catastrophes naturelles.
  • Le PNUD est un acteur clé dans la promotion de solutions numériques innovantes de réduction des risques de catastrophe. Des exemples récents de ces solutions comprennent le Radar à technologie d’avant-garde pour la réduction des risques de catastrophe (FTR4DRR), un outil récent développé pour permettre à quiconque s’intéressant à la réduction des risques de catastrophe de filtrer une liste de solutions numériques émergentes. Un autre outil est le Modèle de maturité numérique pour la Réduction des risques de catastrophe (DDRRMM), qui permet aux gouvernements d’évaluer leur niveau de numérisation pour la réduction des risques de catastrophe et d’identifier les domaines où des améliorations pourraient être nécessaires. Cela peut aider à élaborer une stratégie pour poursuivre systématiquement la numérisation.
  • Le PNUD utilise des plateformes et des outils numériques pour renforcer la préparation aux catastrophes, notamment en utilisant l’analyse des données et la modélisation pour identifier les zones à haut risque et développer des systèmes d’alerte précoce. Le PNUD utilise également des technologies numériques telles que les drones et les satellites pour cartographier les zones à risque de catastrophe, surveiller les changements et évaluer les dommages après une catastrophe.
  • Le PNUD travaille à la création de systèmes d’alerte précoce axés sur les personnes qui sont plus efficaces et donc plus performants pour atteindre ceux qui sont en danger. Ces solutions numériques simples et économiques amélioreront le partage des données et aideront à la prise de décision seront essentielles.
  • Le PNUD œuvre à la promotion du renforcement des capacités numériques pour la réduction des risques de catastrophe, en fournissant notamment une formation et une assistance technique aux gouvernements et aux communautés sur l’utilisation des outils et des technologies numériques pour la gestion des risques de catastrophe.
  • Il existe des défis pour les groupes vulnérables qui sont impactés négativement par les catastrophes et qui sont parfois exclus des évaluations et des processus de rétablissement. Une nouvelle « approche numérisée » devrait se chercher à identifier ces groupes et s’assurer qu’ils jouent leur rôle vital dans tous les travaux liés à la RRC et au relèvement (par exemple, les programmes de protection sociale peuvent bénéficier de la numérisation en générant des systèmes interopérables qui réduisent les erreurs d’exclusion). Des outils tels que XXX ont contribué à identifier de tels groupes ainsi que des solutions numériques potentielles qui peuvent réduire leurs vulnérabilités.
  • En tant qu’organisation, le PNUD a encore beaucoup de travail à faire, car des outils essentiels tels que l’actuelle Évaluation des besoins post-catastrophe (PDNA) et les processus n’ont pas été entièrement numérisés au niveau institutionnel. C’est l’une des raisons pour lesquelles le processus de génération de données sur les pertes et les dommages, qui constituent la base des travaux de relèvement, est plus long. La numérisation du cycle des pertes et des dommages, ainsi que de l’ensemble du processus de PDNA, doit se faire en accord avec les priorités des pays.

Opportunités et risques sociétaux du numérique dans la réduction des risques de catastrophe

Cette section présente les opportunités et les risques au niveau de la société qui sont associés aux technologies numériques dans le contexte de la réduction des risques de catastrophe. Ces éléments doivent servir de base à l’élaboration de théories du changement au niveau des programmes et de la conception de projets, afin d’inspirer les équipes de programme sur la manière dont les approches numériques peuvent soutenir ou compromettre les activités des programmes de réduction des risques de catastrophe. Ces éléments sont basés sur le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030.

Priorité de Sendai 1 : Comprendre les risques de catastrophe

  • Collecte de données améliorée : les technologies numériques permettent la collecte de données plus précises, opportunes et désagrégées, ce qui conduit à une amélioration des processus d’analyse, de prédiction et de prise de décision.
  • Un exemple en est le grand nombre de partenaires gouvernementaux et de communautés qui, souvent, n’avaient pas les moyens d’obtenir une image complète de leur espace géophysique, car l’imagerie et l’analyse étaient extrêmement coûteuses et exigeaient beaucoup de ressources. Mais avec l’avènement de solutions technologiques modernes telles que les drones, ces informations deviennent de plus en plus accessibles, ce qui renforce la capacité de la communauté ou du partenaire gouvernemental à planifier les catastrophes.
  • Pour comprendre les risques et leurs tendances dans la réduction des risques de catastrophe, il s’agit fondamentalement d’accéder à des données granulaires et détaillées qui peuvent fournir un aperçu des dimensions multifacettes des dangers potentiels, notamment leur probabilité, leur intensité, le moment de leur déroulement et leurs effets probables. Ce processus permet d’identifier des modèles ou des tendances dans les risques, ce qui facilite ensuite une planification et une prise de décision plus éclairées pour l’atténuation des catastrophes. Le rôle des solutions numériques, en particulier la technologie de l’Internet des objets (IoT), est essentiel pour renforcer notre capacité à surveiller et à comprendre ces risques. L’IoT représente un réseau interconnecté de dispositifs sur Internet qui peuvent transmettre et recevoir des données, ce qui facilite la surveillance constante de divers facteurs environnementaux tels que la température, l’humidité, l’activité sismique, les niveaux d’eau, etc. Cette information, transmise en temps quasi réel, nous fournit un instantané de l’environnement, renforçant notre connaissance de la situation et notre réactivité face aux changements potentiels qui pourraient indiquer l’imminence d’une catastrophe. Ces données générées par l’IoT peuvent ensuite être exploitées par d’autres systèmes de surveillance des risques, tels que les services d’alerte précoce, qui recherchent dans les données entrantes des signes de dangers imminents. Ces services peuvent ensuite diffuser des avertissements en temps opportun pour faciliter l’évacuation ou d’autres mesures d’atténuation des catastrophes. Pour l’essentiel, les données détaillées en temps réel obtenues à partir des dispositifs IoT sont transformées en informations exploitables par ces systèmes, contribuant ainsi à la prévention des catastrophes et à la réduction des impacts, ce qui permet en fin de compte de sauver des vies et de réduire les dommages.
  • Les solutions numériques peuvent être utilisées pour s’assurer que les données et les informations parviennent aux personnes à risque, en particulier aux personnes vulnérables et marginalisées, au bon moment dans le cas d’une crise.
  • Analyse et synthèse des données : les technologies numériques améliorées peuvent aider à analyser et à évaluer les données et les informations connexes pour mieux comprendre les profils de risque existants, tout en étant en mesure de projeter de nouveaux scénarios. Cela peut aider à mieux relier les interventions actuelles de réduction et de gestion des risques aux besoins potentiels des années à venir. Cela aidera également à identifier les solutions pertinentes pour la mise en œuvre. Par exemple : le soutien aux villes situées dans des zones vulnérables afin de réaliser des diagnostics de résilience et d’identifier des actions pour la résilience (A4R).

Priorité de Sendai 2 : Renforcer la gouvernance de la réduction des risques de catastrophe

  • Les technologies et les solutions numériques peuvent être utilisées pour améliorer presque tous les aspects du travail de renforcement de la résilience et favoriser l’inclusion de manière qui n’était pas possible par le passé.
  • Elles peuvent être utilisées pour améliorer la compréhension des complexités et des dynamiques associées aux moteurs sous-jacents qui créent, multiplient et propagent les risques en premier lieu. De cette manière, les technologies et les solutions numériques peuvent favoriser une manière de travailler sensible aux conflits et aider à prévenir les conséquences non voulues.
  • L’utilisation de la technologie peut améliorer la gouvernance et les processus de prise de décision en fournissant des informations pertinentes et contextuelles. De telles technologies favorisent une plus grande implication de divers secteurs et parties prenantes, notamment aux niveaux local et municipal. Elles permettent également l’inclusion de groupes sous-représentés et marginalisés en milieu urbain. Cela se fait par le biais de mécanismes tels que les campagnes sur les médias sociaux, les plateformes de règlement des plaintes en ligne et d’autres outils numériques, qui créent des opportunités de participation et d’inclusion plus étendues.
  • L’utilisation des technologies numériques et des solutions offertes peut également contribuer à améliorer l’accès aux services publics. Par exemple : l’utilisation de plateformes en ligne pour obtenir des certificats de naissance et de décès, accéder aux services municipaux et déposer et traiter des plaintes, peut renforcer la confiance dans les systèmes et les processus de gouvernance.
  • Enfin, elles peuvent élargir la portée de nos initiatives en assurant un certain niveau d’inclusion avec des données qui sont à la fois extraites et transmises directement aux communautés.

Priorité de Sendai 4 : Renforcer l’état de préparation aux catastrophes

  • Les technologies numériques telles que les capteurs, les médias sociaux et les images satellites peuvent fournir des systèmes d’alerte précoce pour détecter et prédire les catastrophes avant qu’elles ne se produisent.
  • Les analyses prédictives telles que les plateformes d’écoute sociale et les systèmes de prévision peuvent être utilisées à titre de mesure d’anticipation pour la prévention des crises. En analysant les données et en identifiant les tendances, ces outils peuvent fournir une alerte précoce relativement à des crises potentielles, donnant aux organismes nationaux et internationaux la possibilité de prendre des mesures proactives avant qu’une crise ne survienne, plutôt que de simplement réagir après-coup.
  • Grâce aux solutions numériques existantes, telles que l’Indice de gestion des risques (INFORM) ou l’Échange d’informations sur les risques (RIX), ainsi qu’à d’autres innovations basées sur l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, les acteurs du développement au niveau national peuvent accroître leur compréhension des risques complexes et des tendances en matière de risques, ce qui permet aux décideurs et au PNUD lui-même de faire des choix plus éclairés concernant leurs voies de développement.
  • L’adoption d’une approche numérique en matière de programmation nous permettra d’établir une culture où l’assemblage de données (par exemple, haute résolution, désagrégées par âge, sexe, handicap) et la rapidité avec laquelle elles sont interprétées grâce à divers moyens technologiques (par exemple, capteurs, drones, satellites, et autres contributions du public) nous permettront de mieux comprendre les facteurs qui conduisent aux catastrophes.
  • Les outils tels que la réalité virtuelle/augmentée sont efficaces pour sensibiliser les parties prenantes et les populations et obtenir leur soutien dans la prévention et la réduction des risques.
  • La dépendance excessive aux solutions technologiques : cela pourrait mettre les personnes en danger en cas de défaillance de la technologie (par exemple, en raison d’une panne de courant, d’un piratage, d’une éruption solaire, de la perte du signal GPS, d’une mauvaise modélisation conduisant à des solutions sous-optimales, etc.). Si elles sont conçues sans les redondances nécessaires pour atténuer les points de défaillance uniques et/ou les effets en cascade des défaillances interconnectées, les technologies numériques peuvent ne plus fonctionner lors de catastrophes, entraînant la perturbation de services vitaux et entravant les efforts de réponse aux catastrophes.
  • Difficulté d’accès aux données : bien que des outils existent pour analyser les risques multidimensionnels et prendre des décisions éclairées, dans de nombreuses situations, il n’est pas possible de prendre une décision vraiment éclairée en raison de l’indisponibilité des données nécessaires, de leur inaccessibilité ou du manque de compétences en matière de données de la part des décideurs.
  • Pays et régions laissés pour compte : un paysage numérique en croissance rapide pourrait signifier que certains pays et régions sont laissés pour compte parce qu’ils n’ont pas les ressources pour suivre le rythme. Par exemple : le déploiement inéquitable d’outils numériques basés sur l’infrastructure numérique. Le fait de les laisser pour compte aggrave encore leur niveau de risque et les difficultés auxquelles ils pourraient être confrontés en cas de catastrophe.
  • La fracture numérique : l’utilisation des technologies numériques peut exacerber les inégalités existantes et la fracture numérique au sein des pays et des régions, laissant potentiellement certaines populations plus vulnérables aux catastrophes que d’autres. Il devrait y avoir un suivi continu et une évaluation périodique de l’orientation et de l’objectif de la numérisation pour s’assurer qu’elle est conçue pour accroître les avantages sociaux, plutôt que de créer de nouvelles vulnérabilités et inégalités et d’intensifier la discrimination. Manque de compréhension du rapport coûts/avantages : actuellement, l’accès à des outils permettant de comprendre et de communiquer clairement les coûts et les avantages des solutions numériques en matière de réduction des risques de catastrophe est limité.
  • Confidentialité et sécurité des données : la collecte et l’utilisation de données à caractère personnel dans le domaine de la réduction des risques de catastrophe peuvent soulever des préoccupations quant à la confidentialité et la sécurité des données, ainsi qu’à la possibilité d’une utilisation abusive des données.
  • Désinformation et mésinformation : les technologies numériques peuvent également faciliter la propagation d’informations fausses, ce qui peut provoquer une panique, semer la confusion et entraver l’efficacité de la réponse à une catastrophe.
  • Confiance numérique et crédibilité : le niveau de confiance dans les solutions numériques ne cesse de baisser et les données crédibles et non biaisées à intégrer dans les processus de gestion des risques sont limitées. Par exemple : l’absence de réglementations claires, de politiques ou d’éthique numérique, ou l’existence de biais algorithmiques (par exemple, les logiciels de reconnaissance faciale). Il est possible que la technologie soit utilisée pour opprimer par ceux qui la contrôlent.
  • Manque de compétences numériques : dans de nombreuses situations, les solutions numériques de base qui pourraient améliorer le travail de RRC sont mal comprises.
  • Utilisation détournée de données destinées au bien : encore et encore, nous voyons des cas où les données destinées à faire au bien des plus vulnérables peuvent être exploitées, utilisées pour violer des droits ou même causer du tort. (Par exemple : une violation des données de l’ONU concernant les réfugiés au Bangladesh, une violation des données au Royaume-Uni concernant des traducteurs en Afghanistan et une violation des données dans une appli de paiement utilisée pour fournir une aide humanitaire.

Propositions numériques du PNUD en termes de programmation pour la réduction des risques de catastrophe

La réduction des risques de catastrophe englobe un large éventail d’approches programmatiques, de décisions de projet et d’objectifs de renforcement des capacités. Nous mettons en évidence trois domaines particulièrement pertinents pour une approche à l’échelle de la société en matière de réduction des risques de catastrophe. Cependant, cela n’exclut pas la pertinence ou l’importance d’autres éléments de la Stratégie numérique du PNUD en ce qui concerne la mise en œuvre d’interventions numériques efficaces pour la réduction des risques de catastrophe. De plus, les approches choisies peuvent varier en fonction du contexte local. Nous vous recommandons d’explorer d’autres ressources pour examiner la manière dont les acteurs dans des contextes similaires au vôtre ont abordé ces questions.

Échange de données

Un élément clé d’une approche numérique dans le cadre de la RRC est l’échange de données gouvernementales ouvertes et de données du secteur privé, par exemple, via des registres ou des livres de comptes partagés. Exemples d’ordre général : 

  • Regrouper des ensembles de données et échanger des données pour fournir des analyses prédictives permettant une prise de décision plus éclairée, ce qui facilite des approches anticipatives pour la gestion des risques systémiques et de nouvelles méthodes pour mesurer l’impact social.
  • Dans la mesure du possible, relier les systèmes d’échange de données nouvellement mis en place à des systèmes d’échange existants qui sont conformes aux pratiques et normes nationales et internationales. Cela permettra d’améliorer l’intégration des données liées aux risques et aux dangers, tant à l’intérieur des pays qu’entre les pays.
  • Promouvoir l’accès à l’information partagée à tous les niveaux et dans tous les secteurs (par exemple, autorités locales, OSC/organisations communautaires, membres de la communauté, organismes nationaux, organismes internationaux) afin de s’assurer que les décisions ne sont pas prises en vase clos.
  • Élaborer un cadre de gouvernance numérique et de directives pratiques pour de bonnes pratiques de gouvernance des données, afin de rationaliser les processus liés aux données, à la technologie et à la gestion au sein des institutions et entre elles. Une fois que des plans d’action spécifiques ont été identifiés, il est important d’identifier les entités responsables de leur mise en œuvre.

Données et confidentialité

Lorsque nous parlons de normes et de protection des données, cela inclut la compréhension et la prise en compte de la nature multidimensionnelle et systémique du risque, au travers de la collecte de données harmonisées sur les dangers, les vulnérabilités et l’exposition. Le travail de RRC, d’alerte précoce, de préparation et de relèvement repose de plus en plus sur l’utilisation de différents ensembles de données : des données pour informer l’évaluation des risques et de la vulnérabilité ; orienter la planification du développement à long terme et de la résilience ; déclencher l’exécution de services d’alerte précoce ; définir les pertes et les dommages ; orienter les besoins en relèvement (PDNA), et ainsi de suite. Cela inclut la considération des données ouvertes du gouvernement, de l’accès aux données, du stockage des données, de la confidentialité des données et de la protection des données. Exemples d’ordre général :  

  • S’assurer que les données collectées sont conformes aux normes nationales et internationales, avec des mesures appropriées de protection de la vie privée pour ne pas exposer les individus ou les communautés à des risques, promouvoir l’équité et éviter la discrimination.
  • Envisager une gouvernance qui oriente la technologie et l’établir dès le départ afin que les nouvelles technologies fournissent des solutions acceptables du point de vue éthique et techniquement efficaces.
  • Mettre en place des structures de données reposant sur des systèmes de gouvernance appropriés qui renforcent le niveau d’analyse des données fiables et la compréhension des risques et informent les initiatives de RRC (par exemple, alerte précoce, planification des mesures d’urgence).
  • Développer continuellement des outils, des guides, des manuels et des sessions pratiques en soutien à la concrétisation des stratégies de transformation numérique pour la RRC en actions et résultats tangibles.

Services publics et plateformes numériques

  • L’un de nos éléments centraux pour faire face aux crises/catastrophes est la prestation de services publics numériques : la numérisation des services gouvernementaux conformément à des normes gouvernementales ouvertes. Cela permet au gouvernement de rester en contact avec le public en partageant des informations fiables et crédibles avant une crise/catastrophe et d’offrir des services publics au public après un tel événement. Exemples d’ordre général.  
  • Développer un ensemble de services publics numériques en fonction de l’évaluation du contexte du pays (en particulier son niveau de développement technologique et la nature des risques de catastrophe auxquels il est confronté) pour minimiser les vulnérabilités des populations et des secteurs
  • Soutenir et promouvoir le renforcement de la culture numérique et des compétences en matière de données des individus et des partenaires nationaux, de sorte que les solutions techniques innovantes deviennent la norme dans la RRC.
  • Élaborer ou améliorer des politiques et des cadres juridiques et réglementaires pour la gouvernance de la technologie et des données : lorsque les pays doivent mettre en œuvre une transformation numérique pour renforcer leur résilience, un cadre de gouvernance global est nécessaire afin de définir les objectifs du pays. Traduire les politiques en stratégies et/ou en plans d’action pour opérationnaliser une gouvernance numérique efficace : des objectifs opérationnels concernant la situation à laquelle on souhaite aboutir doivent être établis et les actions liées à ces objectifs doivent être organisées et assignées. La transformation numérique pour la résilience concerne non seulement les agences nationales de gestion des catastrophes, mais aussi l’ensemble du gouvernement.

Acteurs numériques de la réduction des risques de catastrophe

Il est important de prendre en compte les principaux acteurs de la réduction des risques de catastrophe, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du contexte du pays. Ils doivent être mobilisés pour renforcer la capacité de chaque pilier du cadre numérique, ainsi que de chaque domaine programmatique subséquent.

Liens avec le PNUD

  • Laboratoires IA pour les ODD du PNUD:  les Laboratoires IA pour les ODD disposent d’un portefeuille diversifié de travaux qu’ils mettent actuellement en œuvre autour des innovations technologiques pour le PNUD. Dans le cadre de ce processus, ils travaillent déjà avec d’autres unités pour élaborer le Dispositif de suivi des technologies d’avant-garde pour la réduction des risques de catastrophe (FTR4DRR), ainsi que l’Indice de vulnérabilité sociale numérique (DSVI).
  • Laboratoires Accélérateurs du PNUD: le PNUD dispose d’un vaste réseau de 90 Laboratoires Accélérateurs soutenant 115 pays avec le concours de 270 experts, axés sur des solutions innovantes aux problèmes de développement, notamment le prototypage, la collecte de données, l’analyse et la visualisation, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique.
  • Portail Géospatial Space4Dev du PNUD: développement des capacités ; accès aux images satellites ; accès aux événements catastrophiques historiques grâce à des images spatiales (Portail des inondations du Centre satellitaire des Nations Unies – UNOSAT).

Sous l’égide de l’ONU

Acteurs Nationaux

Dans le cadre de la mise en œuvre des initiatives numériques pour la RRC, les principaux acteurs du PNUD comprennent généralement les partenaires nationaux tels que les Organisations nationales de gestion des catastrophes (ONGC), celles fournissant des services d’hydro-météorologie (prévisions météorologiques), le ministère de l’Intérieur, le Bureau national des statistiques, les institutions gouvernementales infranationales travaillant sur la RRC, les initiatives communautaires œuvrant pour la RRC, la société civile, le milieu universitaire et certains acteurs du secteur privé tels que ceux impliqués dans les systèmes d’alerte précoce, la modélisation des prévisions et l’assurance/la réassurance.

  • Initiative Connecting Business (CBi): en tant que partenaire de recherche clé lors de la création du FTR4DRR, CBi soutient l’innovation et l’utilisation de nouvelles technologies dans la gestion des catastrophes en mettant en relation les réseaux du secteur privé avec les acteurs de l’aide humanitaire, du développement et de la paix qui travaillent à la gestion des catastrophes et ceux menant des recherches innovantes.
  • UNOSAT: Développement des capacités géospatiales ; accès aux images satellites.

Partenariats mondiaux:  

Grâce à des partenariats clés, le PNUD se lie à d’autres initiatives mondiales qui favorisent l’innovation en matière de RRC. Celles-ci comprennent:  

Projets numériques

Radar à technologie d’avant-garde pour la réduction des risques de catastrophe (FTR4DRR)

Conçu pour mettre en avant le potentiel des solutions technologiques en situation de catastrophe auprès des professionnels de la réduction des risques, de la réponse et du relèvement. Le FTR4DRR aide les acteurs du développement à naviguer et à comprendre la gamme actuelle et future de technologies ainsi que leurs applications potentielles.

Réduction des risques de catastrophe
Drones pour la résilience

L’initiative « Drones pour la résilience » est une collaboration entre Dhiraagu, une entreprise de télécommunications maldivienne, et le PNUD Maldives. Ce projet vise à promouvoir l’utilisation de la technologie des drones pour renforcer la planification locale de la résilience aux catastrophes aux Maldives.

Réduction des risques de catastrophe
Portail InaRisk

Une application qui cartographie les zones à haut risque de catastrophe et leurs populations affectées, offre des informations sur les dommages potentiels sur le plan physique et financier, les pertes économiques et les dommages environnementaux. Servant une nation archipélagique de plus de 17 000 îles réparties sur trois fuseaux horaires, InaRISK donne au public des informations sur l’état de préparation aux catastrophes basées sur les données, facilitant la cartographie, la surveillance et la réduction des risques de catastrophe.

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InaRisk Personnel

Une application qui permet d’identifier les risques de catastrophes proches et les actions que nous pouvons entreprendre de manière indépendante. Cette application utilise les résultats d’études développées par la BNPB (Agence nationale de secours en cas de catastrophe) en collaboration avec des ministères/institutions connexes, ainsi qu’avec le soutien d’organisations de réponse aux catastrophes en Indonésie.

Réduction des risques de catastrophe
INFORM (Indice pour la gestion des risques)

INFORM, l’Indice pour la gestion des risques est un outil global novateur en open source qui évalue les risques de crises humanitaires par pays. Il offre des profils de risques pour 191 pays, en utilisant 50 indicateurs qui tiennent compte des risques liés aux dangers, de la vulnérabilité des communautés et des capacités de gestion locales. Avec une méthodologie scientifique cohérente, il facilite les mises à jour et les contributions collaboratives à l’échelle mondiale, ce qui facilite une coordination sectorielle diversifiée.

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